Il y a maintenant trois ans, je décidais de me consacrer à ma démarche artistique. Il fallait arrêter d’y rêver et accomplir ce pour quoi j’ai été mis sur cette Terre. Ma raison d’être avait toujours été évidente, mais il fallait que je me permette de suivre la voie qui s’ouvrait devant moi.

Aujourd’hui, ma vie est remplie de beauté et de bonheur et bien sûr, de travail ardu. Choisir de poursuivre ses rêves exige de l’engagement et une bonne dose d’effort. La joie de créer se trouve maintenant juxtaposée aux réalités administratives reliées à la gestion d’une petite entreprise.

Beaucoup de choses se déroulent en arrière-scène pour assurer le succès d’une démarche artistique. La création et le maintien d’un site web par exemple, exigent du temps et peuvent aussi s’avérer onéreux. Bien que je ne sois pas porté vers la techno, je me retrouve en train d’apprivoiser les notions de domaine web, commerce électronique, modalité de paiement, liste d’envoi, et j’en passe! Malgré mes appréhensions, j’ai plongé dans le monde des médias sociaux. Loin d’être accoutumé avec toutes ces exigences, je me suis créé une routine quotidienne, qui me permet de me consacrer à mes toiles en début de journée. La journée démarre donc avec ce qui m’apporte la joie. C’est par la suite que je m’attarde aux autres ingrédients nécessaires, dont la mise en marché.

Le marché de l’art est très compétitif et tout à fait subjectif. En tant qu’artiste, il faut se centrer sur son appréciation de la démarche et garder notre attention sur le bonheur de créer. Dès que quelqu’un exprime son plaisir ou manifeste de l’intérêt pour une de mes œuvres, c’est comme si mon âme s’abreuvait de bonheur et de gratitude. Toutefois, on vit dans un monde où les gens partagent aussi aisément ce qui leur déplaît et cela peut devenir lourd pour les plus sensibles d’entre nous. Il faut rapidement apprendre à ne pas s’emballer à la suite d’un compliment et à ne pas se décourager d’un commentaire négatif. 

En conclusion, je préfère prendre une position de gratitude dans la vie et je pense que cela me sert bien. Ainsi, la démarche de création m’apporte un sentiment de contentement et de paix.